vendredi 27 novembre 2009

Mise à couvert...

Après quelques semaines frisquettes nous avons pris la décision de rentrer en Bretagne avant que l'hivers ne nous coince en Turquie...
Sacs de couchage, tente et blousons n'étaient pas trop adaptés... Nous commencions à grelotter des guiboles la nuit tombées!
Nous n'avions pas de réchaud...
Surtout, les sous commencèrent à manquer sérieusement.
Résignés, à Budapest nous avons quand même profité pleinement des derniers jours de notre petite aventure, avant d'organiser un retour pittoresque vers notre contrée:





Mettre un vélo dans un bus Eurolines, c'est possible, si si. Nous avons acheté des housses de couettes (superbes, avec des motifs baroques en entrelacs) pour dissimuler notre forfait, puis avons fait l'acquisition de boîtes en carton. A la gare routière, nous avons démonté les vélos en vitesse sur le bas côté de la route et empaqueté les biclous dans les boîtes, les roues dans les housses, ainsi que les sacoches. Les chauffeurs ont pris un air assez dubitatif en voyant l'amas bizarroïde qui s'est entassé sur le quai.
- It's not normal laguage, you should pay more: 20 euros.
- Ok, no problem!!!!!!!!

Nous étions ravi de payer ce bakchich, sachant que leur refus aurait signifié devoir tout remonter sur le champs, avec un pneu crevé, refaire les 7km à pieds jusqu'au centre et enfin trouver une compagnie aérienne lowcost qui prend les vélos pour une somme raisonnable. Ce qui n'est pas une sinécure, après recherche évidement.

Après une bonne trentaine d'heures de trajet, nous étions sur le quai de la gare d'Auray, de nuit, à remonter pédales, roues et guidons sous la pluie, accueillis par les parents qui nous mitraillaient de photos. Quelle sensation étrange...

Et voila, après 5 mois passés sur les routes et sous la tente, de l'Irelande à la Norvège, jusqu'en Hongrie, il faut revenir sur terre et se réhabituer à la vie "normale", se remettre aux démarches de recherche d'emploi.
Nous espérons pouvoir repartir un jour, durant nos vacances, pour entamer une seconde étape vers l'Est... En attendant, nous profitons de nos proches et de nos lits douillets.